Lettre envoyée à Santé publique Ottawa et au Bureau de santé de l'est de l'Ontario


17 juillet 2020

Chers Drs Etches et Roumeliotis,

Nous sommes un groupe de 19 médecins de famille au sein de l'équipe de santé familiale de Clarence-Rockland. Nous vous écrivons pour vous exhorter à mettre en œuvre une politique de masque obligatoire pour les élèves et le personnel des écoles. Bien que le ministre Ford ait indiqué que les conseils scolaires étaient responsables de cette décision, les conseils scolaires, à leur tour, ont suivi leurs directives de leurs bureaux de santé publique.

Les bureaux de santé publique d'Ottawa et de l'est de l'Ontario ont déjà mis en œuvre le port du masque obligatoire dans les espaces publics fermés, y compris pour la plupart des enfants de plus de 2 ans. L'extension de cette politique dans la salle de classe serait conforme à ce mandat. 

Bien que nous soutenions et comprenions votre préférence pour le retour aux études à temps plein pour les enfants à l'automne, nous pensons qu'une approche comportant plusieurs niveaux de mesures en santé publique est prudente. Si la taille des classes ne peut pas être réduite, la distance physique sera impossible. Se fier uniquement au lavage des mains et à la décontamination des jouets et des surfaces ne sera pas adéquat surtout que nous savons que le COVID-19 se propage principalement par des gouttelettes en suspension dans l'air et que les fomites ne sont qu'une petite partie de la transmission.

De nombreux pays ont réussi à éduquer leurs élèves et à appliquer le masquage obligatoire dans les écoles. Il suffit de se tourner vers l'Asie pour voir leur introduction réussie. En Israël, où ils ont levé leur exigence de masque en raison d'une vague de chaleur, ils ont eu une propagation importante et subséquente du virus, et ont maintenant du mal à le contenir. Et tandis que certains pays ont eu peu de problèmes pour ramener les enfants dans les salles de classe, beaucoup l'ont fait avec des mesures de distanciation physique qui ne peuvent être possibles avec un retour à temps plein, soulignant ainsi la nécessité de masques.

Nous proposons que le masquage obligatoire mène également à moins d'iniquité. Le port du masque indiquerait que des mesures efficaces sont prises et encouragerait une plus grande participation à l'apprentissage en classe. De plus, le masquage universel éviterait la stigmatisation du personnel vulnérable et des élèves qui souhaitent rester en sécurité et permettrait leur intégration dans la classe.

Nous apprécions tout le travail acharné que vous et les bureaux de santé publique avez accompli pour assurer notre sécurité. Alors que vous continuez à dialoguer avec les conseils scolaires en vue de l'automne, nous vous implorons d'étendre votre politique sur les masques obligatoires aux écoles.

Cordialement,

 

Dre. Josée Adam, MD CCFP

Dre. Lyndsay Berardi, MD CCFP

Dre. Mélanie Bissonnette, MD CCFP

Dre. Sylvie Brulé, MD CCFP

Dre. Sydnee Burgess, MD CCFP

Dre. Shoshanah Deaton, MD CCFP

Dre. Mychèle Deneault, MD CCFP

Dre. Marie-Josée Deslauriers, MD CCFP

Dre. Gaëlle Bekolo Evina, MD CCFP

Dr. Pierre Lanoix, MD CCFP

Dr. Yves Lefebvre, MD CCFP

Dre. Geneviève Leroux, MD CCFP

Dre. Martine McKay, MD, CCFP

Dre. Annelise Miller, MD CCFP

Dr. Steve Pelletier, MD MBA CCFP

Dr. Marc-Antoine Roy, MD CCFP

Dr. Pierre Soucie, MD CCFP

Dr. Tomy Thomas, MBBS CCFP

Dre. Mylène Vachet, MD CCFP